Espèce indigène à la Corse, le châtaignier est comme le chêne, le pin lariciu et l'olivier, un élément essentiel du paysage végétal insulaire. Surnommé "l'arbre à pain" par sa place prépondérante dans l'alimentation locale.
Naturellement
présent dans le milieu, il a été exploité pour la consommation
courante sous forme de nombreux produits. Aujourd'hui fortement
endommagées par les maladies et la déprise rurale, la châtaigneraie
connaît un renouveau. La châtaigneraie a donc une valeur importante
aux yeux du peuple corse.
Vers
la fin du 16eme siècle, Gênes va inciter les corses à planter cinq
espèces d'arbres fruitiers : châtaignier, figuier, mûrier, olivier
et vigne. Jusqu'à la fin du 19ème siècle, on a pu parler en Corse
d'une « civilisation du châtaignier ». L'arbre à pain est
considéré comme la première ressource alimentaire de l'île,
apparaissait comme un élément stratégique.
Cependant,
elle a été maltraitée, négligée,
jusque il y a quelques années où un Syndicat de castaneiculteurs a
pris le problème à bras le corps : le
problème reste avant tout la sauvegarde de la châtaigneraie et des
savoirs faire ancestraux qui ont fait le renom de la farine corse
ainsi que la valorisation économique et la protection du patrimoine.
La production castanéicole actuelle est d’environ 250 tonnes de farine de châtaignes soit 1000 tonnes de châtaignes fraîches. (le coefficient de transformation est de 4 kg de châtaigne fraîche pour 1 kg de farine).Ainsi la Corse apparaît comme l’une des premières régions productrices de châtaignes de France côtoyant de près l’Ardèche.
On recense actuellement 34 moulins en activité soit 28 moulins en Haute-Corse et 6 en Corse-du-Sud.
Or,
un fléau sous la forme d'un prédateur, le cynips, venu d'Italie où
il a déjà ravagé des régions entières. A aujourd'hui atteint la
Corse et certaines régions rurales, faisant peser une menace extrême
sur la vie à court terme de la châtaigneraie.
Le
Cynips est un insecte parasite du châtaignier, une petite guêpe
noire en provenance d’Asie. Il est arrivé en Corse il y a peu. Il
ravage déjà dramatiquement la châtaigneraie corse. Les vallées de
l’île sont progressivement affectées. Les pertes de productions
sur les exploitations touchées sont immédiatement énormes, de 80 à
100%,, jusqu'à la mort des arbres. À court terme, toutes les
exploitations sont menacées. Le phénomène n’est donc pas à
prendre à la légère.
Le traitement existe : l’introduction du Torymus, insecte prédateur naturel du Cynips. La méthode consiste à effectuer des lâchers de Torymus sinensis au printemps pour réduire le nombre de ravageurs l’année suivante.
Ce
prédateur naturel du cynips pond ses œufs au printemps sur les
larves du ravageur à l’intérieur des galles nouvellement formées.
Il se nourrit de la larve du cynips qu’il tue, réduisant ainsi le
nombre d’adultes émergents
Aujourd’hui
la situation est devenu alarmante : les châtaigniers, âgés et
ravagés par la maladie, ne fournissent plus assez de fruits pour
répondre à une demande en farine qui augmente chaque année.
La demande des produits est très
supérieure à l’offre. En effet, le niveau de production de farine
semble insuffisant au regard de la demande du marché.
j'espère que ce voyage vous a était utile, et que ce dernier puisse peut être vous permettre de vous diriger vers une voie professionnelle qui vous attire plus
RépondreSupprimerArticle très intéressant sur la production de châtaigne en Corse. Avez vous vu des BA ?
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